Chemin des Dames

Imaginez un jeune Français, un conscrit, un « bleu ». Au sortir du conseil de révision, il a été, comme beaucoup d'autres recrues, triplement reconnu « bon pour le service », « bon pour les femmes », « bon pour la vie ». Il raconte, il chante, à coups de troubades naïves et bébêtes, d'historiettes à deux sous, d'idioties grivoises, l'apprentissage militaire, la chambrée, les femmes, l'ennui. Faisant preuve d'un héroïsme de carton-pâte, drôle mais inutile, il présage du conflit à venir et se tient prêt à défendre la patrie. Mais le rire et la tendresse font place à la colère et au chagrin au moment de l'offensive du « Chemin des Dames » où la terrible Chanson de Craonne se substitue aux paroles insouciantes de La Madelon. Il est du pouvoir de tous ces soldats de faire chanter les ruines.

Pierre Mechanick, comique troupier
Erika Guiomar ou Sylvie Lechavalier (selon distribution), pianiste